top of page
G_de_Machaut 1586 (glissé(e)s).jpg

Le jardin d'Eden

La création du monde

XIVème siècle

La Genèse ! Cette fresque fondatrice offre les saveurs du Paradis sonore des instruments reconstitués et des entrelacs vocaux de l’ensemble Obsidienne.

Le chant sacré s’épanouit dans l’ordinaire de la messe par la polyphonie nouvelle (l’Ars Nova) du XIVème siècle. Le serpent caché dans les cornemuses et bedons (tambours) brise cet univers ou tout n’était qu’harmonie et beauté. Avec la création du Monde du fameux Roman de Renart, le concert n’est pas sans humour. Heureusement la musique est innocente ! Un fleuve tranquille, une fontaine de jouvence !

Au XIVème siècle au moment où la musique de l’Ars Nova explore de nouvelles possibilités rythmiques et développe une notation subtile les compositeurs investissent l’ordinaire de la messe. Les fragments ou les messes entières d’Apt, Tournai, Toulouse, Paris, Barcelone sont écrites par plusieurs compositeurs et les formes (motets, conduits, chansons, hoquets) en sont variées… Seul Guillaume de Machaut conceptualise une messe à 4 voix entièrement de sa plume et ouvre la voie aux grands maîtres de l’école Franco Flamande des XVème et XVIème siècle.

L’interprétation du propre de la messe évolue vers le plain-chant chanté à notes égales et fleurit de polyphonies simples, prémices aux faux-bourdons improvisés, qui conservent la noblesse du répertoire liturgique.

L’estampie (estamper c’est taper du pied) est une danse qui perdure jusqu’au XIVème siècle. Sa forme ouverte (chaque phrase musicale est nouvelle et alterne avec un refrain) permet de s’exprimer tant dans la virtuosité que dans l’improvisation. Comme dans les rondeaux de l’Ecole Notre Dame ou les fameuses danses en rond du livre vermeil de Montserrat, la danse Estampie accompagne le chrétien, le pèlerin dans les fêtes et processions qui rythmaient joyeusement la vie médiévale.

Florence Jacquemart chant, flûtes et cornemuses, …

Hélène Moreau chant, psaltérion, sonnailles… 

Colin Bonnardot chant, percussions…

Barnabé Janin chant, vihuela, hautbois…

Pierre Bourhis chant

Camille Bonnardot chant,citole, vihuela, cornet,… 

Pierre Tessier chant, textes

Ludovic Montet chant, tympanon, percussions…

Emmanuel Bonnardot chant, vièles à archet, cornet…

CRÉÉ au Festival européen de musique sacrée - Schwäbisch Gmünd

« L’ensemble Obsidienne et son art musical complétement différent.
... Ici nous nous trouvons en présence de 8 musiciens qui, sur la scène du chœur de l’Eglise Saint-Jean, vivent et incarnent leur musique. Le Festival Européen de musique sacré de Schwäbisch Gmünd a vu au cours des années des ensembles de grande renommée interpréter la musique de l’époque romane et médiévale, mais jamais encore un ensemble n’a su faire vivre et résonner d’une manière si authentique, naturelle, simple et en même temps hautement professionnelle cette musique. Elle ne fut pas célébrée, mais sans « historicisme » aucun, juste offerte du fond de l’âme. En tant qu’auditeur on reste comme captivé, subjugué et toujours en attente de la suite du programme ...
Beaucoup de choses sont indicibles et ne peuvent être savourées qu’en les vivant en direct. Néanmoins un point est encore à relever. On n’a jamais vécu dans le cadre du festival de mu
sique sacrée européenne un ensemble composé de musiciens qui passent avec autant de facilité et de talent du chant à l’instrument comme si c’était la chose la plus naturelle. En ce sens il n’y avait pas simplement 8 musiciens sur scène mais bien 16 et ceci en permanence. »

Rems Zeitung - Von Hartmut Thamm - 24 juillet 2019

bottom of page